CANET VILLAGE
EGLISE ST JACQUES
Vous pouvez venir visiter cette église ou vous recueillir tous les vendredis de 10h00 à 12h00.
Horaire des messes :
Le mercredi : 18h00 – le dimanche : 09h30
En saison estivale s’ajoutent
Le dimanche : 11h15 à Notre Dame des Flots (Canet Plage)
Messe au Camping Le Brasilia (zone portuaire de Canet) le dimanche à 18h00
HISTORIQUE DE L’EGLISE
On trouve une première mention d’une église Saint Jacques à Canet à la charnière des XIIème et XIII ème siècles. Cette église fut détruite par les troupes aragonaises qui avaient pris la ville en 1343. Elle se trouvait hors les murs, dans l’ancien cimetière de la ville, aujourd’hui transformé en parking face à l’église actuelle.
Reconstruite dans la seconde moitié du 14ème siècle, cette église fut très remaniée en 1510 et agrandie en 1694. Le clocher fut construit en 1510, en « cairou », brique rouge locale. Les deux derniers étages s’effondrèrent en 1563 et furent reconstruits la même année. Au-dessus de la porte d’entrée, on remarque une petite plaque de marbre sculptée vers1200 par le maître Ramon de Bianya. Elle représente deux anges emportant une âme au ciel dans un linceul. De part et d’autre de la porte deux pierres gravées en 1227 et 1304. Ces marbres gravés ou sculptés sont datés de la première église Saint Jacques « hors les murs ».
Sur la pierre du seuil on lit : 1694, date de la construction des deux dernières travées. On remarquera les marques des tailleurs de pierre sur les pieds droits de la porte, chaque ouvrier étant payé suivant le nombre de pierres taillées par journée
Saint-Jacques est une église à nef unique couverte d’une toiture sur charpente. Le chœur et les six chapelles latérales sont voûtés sur croisées d’ogives. Les deux premières travées sont surmontées d’une galerie où les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle pouvaient passer la nuit.
De belles sculptures ornent l’église, en particulier celle de la clef de voute du chœur où deux pèlerins sont agenouillés de part et d’autre de saint Jacques.
Les fonts baptismaux ont été creusés dans un bloc de marbre blanc au XIIème siècle.
Une vitrine dans la chapelle Saint-Roch abrite une belle et rare Vierge romane du XIIIème siècle et un mortier de facture très archaïque (XIIème siècle) orné d’anges et d’une croix. Au mur, un beau tableau du XVIème siècle représente le Christ crucifié. Au pied de la croix, la Vierge et saint Jean. Dans la vitrine : une croix reliquaire en argent du XIV -ème siècle renfermant un fragment de la Vraie Croix, un buste reliquaire de saint Maurice (XVIIIème siècle), un buste de sainte Catherine d’Alexandrie (XVIIIème siècle) et divers reliquaires du XIX -ème siècle. Dans la niche de la chapelle Saint-Gaudérique on remarque une statue du saint protecteur.
Les retables baroques de l’église qui ornaient le chœur et les chapelles aux XVIIème et XVIIIème siècles, furent brûlés sur la place publique pendant la Révolution, en 1794, par ordre du conventionnel Milhaud.
Quelques pièces furent sauvées du feu :
-un Christ en Croix, une Vierge des Douleurs et une Vierge habillée de type ibérique que l’on sortait en procession dans les rues de la ville le Jeudi-Saint.
-une statue de saint François de Paule, vénéré à Canet depuis l’épidémie de peste qui ravagea la ville en 1674 et que les reliques de ce saint, transportées de Perpignan à Canet, firent miraculeusement cesser, selon ce que rapporte la tradition.
-le fronton d’un retable disparu qui décore aujourd’hui le confessionnal.
-la tête du saint Jacques du maître-autel.
Le retable du maître-autel a été mis en place en 1856. En forme de triptyque, il rappelle l’œuvre détruite en 1794 dans laquelle saint Roch et saint Gaudérique encadraient saint Jacques pèlerin.
Les vitraux datent du XIXème siècle ainsi que les autels en place dans les chapelles latérales. Le grand Christ sur la croix dans la chapelle du Précieux Sang fut acheté en Espagne à la même époque. Cette œuvre de qualité est connue sous le nom de « Dévot Christ de Canet ».
VIE DE SAINT JACQUES LE MAJEUR
St Jacques le Majeur était fils de Zébédée et frère de Saint Jean. Ils étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade, compagnons de Simon et d’André. Dans la barque de leur père réparant les filets Jésus, depuis le rivage, leur dit ”Suivez-moi.” Ils le suivirent (Matthieu 4,18-22). Avec Pierre, Jacques et Jean seront les Apôtres les plus proches de Jésus. Ils sont à la Transfiguration (Matthieu 17,1-8), ils entrent auprès de la fille de Jaïre, que Jésus ressuscitera (Luc 8,40-56). Ils sont au Jardin des Oliviers pendant l ‘agonie de Jésus (Marc14, 32-42). Jacques, comme Jean, désire la première place auprès du Maître (Marc 10, 37). Il y gagne l’annonce de son martyre: “Ma coupe, vous la boirez.” De même quand il veut faire tomber le feu du ciel sur un village inhospitalier, ce fils du tonnerre s’attire une réprimande (Luc 9,51-56).
Jésus ne ménage pas ceux à qui il accorde sa confiance.
Jacques but la coupe du Seigneur lors de la persécution d’Hérode Dans les années 41 à 44. Etienne avait eu la place de premier martyr. Jacques le suivit de peu. Décapité par ordre du roi Hérode Agrippa, aux environs de la Pâque, il fut le premier des Apôtres à recevoir la couronne du martyre. A la fin du VIIème siècle une tradition fit de Jacques l’évangélisateur de l’Espagne, avant sa mort ou par ses reliques.
Son corps aurait été découvert dans un champ grâce à une étoile : le campus stellae, devenu Compostelle. Après Jérusalem et Rome, ce fut le lieu d’un des plus célèbres pèlerinages de la chrétienté au Moyen Age et de nos jours encore.