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CANET VILLAGE


 

EGLISE ST JACQUES

HISTORIQUE DE L’EGLISECanet-en-Roussillon%20église%20Saint-Jacques%201-red[1]

Construite dans la seconde moitié du 14ème siècle, cette église fut très remaniée en 1510 et agrandie en 1694. On voit les étapes des transformations dans les différents appareils des murs récemment débarrassés de leur enduit.

Le clocher fut construit en 1510, en « cairou », brique rouge locale. Les deux derniers étages s’effondrèrent en 1563 et furent reconstruits la même année

Cette église a remplacé une première église Saint-Jacques détruite par les troupes aragonaises qui avaient pris la ville en 1343, un an avant la disparition du royaume de Majorque revenu dans le giron des rois d’Aragon, comtes de Barcelone. Cette première église, édifiée à la charnière des 12ème et 13ème siècles, se trouvait hors les murs, dans l’ancien cimetière de la ville, aujourd’hui transformé en parking, situé juste en face l’église actuelle.

Au-dessus de la porte d’entrée, on remarque une petite plaque de marbre sculptée vers

1200 par le maître Ramon de BIANYA. Elle représente deux anges emportant une âme au ciel dans un linceul.

De part et d’autre de la porte, deux pierres gravées en 1227 et 1304 portent les mentions en latin de legs faits à l’église, et de création de messes à la mémoire des donateurs défunts et de leur famille.

Ces marbres gravés ou sculptés proviennent de la première église Saint-Jacques « hors les murs ».

A droite, une pierre difficilement lisible indique, en catalan, la date des premiers remaniements de l’église : « l’any mil sinc cens y deu prime die de mag fou començada la obra de caritat », c’est-à-dire : « En l’an 1510, le premier jour de mai, fut commencée l’œuvre de charité ».

Sur la pierre du seuil on lit : 1694, date de la construction des deux dernières travées.

On remarquera les marques des tailleurs de pierre sur les pieds-droits de la porte, chaque ouvrier étant payé suivant le nombre de pierres taillées par journée.

 

Saint-Jacques est une église à nef unique couverte d’une toiture sur charpente. Le chœur et les six chapelles latérales sont voûtés sur croisées d’ogives. Les deux premières travées sont surmontées d’une galerie où les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle pouvaient passer la nuit.

De belles sculptures ornent culots, retombées d’arcs et clés de voûtes, en particulier celle du chœur où deux pèlerins sont agenouillés de part et d’autre de saint Jacques.

Les fonts baptismaux ont été creusés dans un bloc de marbre blanc au XIIème siècle.

Une vitrine dans la chapelle Saint-Roch abrite une belle et rare vierge romane du XIIIème siècle et un mortier de facture très archaïque (XIIème siècle) orné d’anges et d’une croix. Au mur, un beau tableau du XVIème siècle représente le

Christ crucifié. Au pied de la croix, la Vierge et saint Jean. Les paysans du Roussillon (fin XVIIIème ou début XIXème siècle), par temps de sécheresse, portaient  les reliques du saint  en procession jusqu’à la mer afin d’obtenir la pluie. Dans la vitrine : une croix reliquaire en argent du XIV ème siècle renfermant un fragment de la Vraie Croix, un buste reliquaire de saint Maurice (XVIIIème siècle), un buste de sainte Catherine d’Alexandrie (?) (XVIIIème siècle) et divers reliquaires du XIX ème siècle.Dans la niche de la chapelle Saint-Gaudérique on remarque une statue du saint protecteur.

Les retables baroques de l’église qui ornaient le chœur et les chapelles aux XVIIème et XVIIIème siècles, furent brûlés sur la place publique pendant la Révolution, en 1794, par ordre du conventionnel MILHAUD, député du Cantal, alors en mission auprès de l’armée des Pyrénées-Orientales.

Quelques pièces furent sauvées du feu :

-un Christ en croix, une Vierge des Douleurs et une vierge habillée de type ibérique que l’on sortait en procession dans les rues de la ville le jeudi saint.

-une statue de saint François de Paule, vénéré à Canet depuis l’épidémie de peste qui ravagea notre ville en 1674 et que les reliques de ce saint, transportées de Perpignan à Canet, firent miraculeusement cesser, selon ce que conte la tradition.

-le fronton d’un retable disparu qui décore aujourd’hui le confessionnal.

-la tête du saint Jacques du maître-autel.

Le retable du maître-autel a été mis en place en 1856. En forme de triptyque, il rappelle l’œuvre détruite en 1794 dans laquelle saint Roch et saint Gaudérique encadraient saint Jacques pèlerin.

Les vitraux datent du XIXème siècle ainsi que les autels en place dans les chapelles latérales. Le grand Christ sur la croix dans la chapelle du Précieux Sang fut acheté en Espagne à la même époque. Cette œuvre de qualité est connue sous le nom de « Dévot Christ de Canet ».

VIE DE SAINT JACQUES LE MAJEUR

St Jacques le majeur était fils de Zébédée et frère de saint Jean. Ils étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade, compagnons de Simon et d’André. Ils étaient dans la barque de leur père et réparaient les filets quand Jésus, passant sur le rivage, leur dit :”Suivez-moi.” Ils le suivirent. Avec Pierre, Jacques et Jean seront les plus proches des apôtres de Jésus. Ils sont à la Transfiguration, ils entrent auprès de la petite fille de Jaïre. Ils seront au jardin des Oliviers. Jacques, comme Jean, désire la première place auprès du Maître (Marc 10. 37). Il y gagnera l’annonce de son martyre: “Ma coupe, vous la boirez.” De même quand il veut faire tomber le feu du ciel sur un village inhospitalier, ce fils du tonnerre s’attire une réprimande. Jésus ne ménage pas ceux à qui il accorde sa confiance privilégiée.
Jacques but la coupe du Seigneur en l’an 43, lors de la persécution d’Hérode. Etienne avait eu la place de premier martyr. Jacques le suivit de peu. A la fin du 7ème siècle, une tradition fit de Jacques l’évangélisateur de l’Espagne, avant sa mort ou par ses reliques.
Son corps aurait été découvert dans un champ grâce à une étoile : le campus stellae, devenu Compostelle. Après Jérusalem et Rome, ce fut le lieu d’un des plus célèbres pèlerinages de la chrétienté au Moyen Age et de nos jours encore.
Fête de saint Jacques, Apôtre. Fils de Zébédée et frère de saint Jean l’Évangéliste, il fut appelé par Jésus au bord du lac de Galilée avec son frère. Il fut témoin, avec Pierre et Jean, de la Transfiguration du Seigneur et aussi de son agonie. Décapité par ordre du roi Hérode Agrippa, aux environs de la Pâque en 42, il fut le premier des Apôtres à recevoir la couronne du martyre.

 

Vie de St François de Paule : Patron secondaire de Canet Village.

Confesseur.
Considéré par ses parents comme l’enfant d’un miracle accompli par le Poverello, saint François d’Assise, il en reçut le prénom. François Martotelli est né dans le villa de Paola en Calabre d’où son nom. Tout jeune, il entre chez les Cordeliers (une branche de la famille franciscaine). Il s’y distingue bien vite par des grâces exceptionnelles, comme de se retrouver en deux endroits en même temps. IMG_3476
Illustration: Saint François de Paule, portrait de 1507 par Jean Bourdichon (1457-1521)
Le 2 avril 2007, a été fêté le 500ème anniversaire de la mort de Saint François de Paule (27 mars 1416 – 2 avril 1507).
Dans notre diocèse, le culte auprès de ce grand saint a été considérable, à Bormes-les-Mimosas et à Fréjus bien sûr mais aussi à Toulon (église Saint-François-de-Paule) et en d’autres lieux où des couvents de Minimes furent fondés…
Mémoire de saint François de Paule, ermite. Fondateur de l’Ordre des Minimes en Calabre, il prescrivit à ses disciples de vivre d’aumônes, de n’avoir rien en propre, de ne pas toucher d’argent et de ne manger que des aliments permis pendant le carême. Appelé en France par le roi Louis XI, qu’il assista à ses derniers moments, il mourut en 1507, à Plessis-lès-Tours, illustre par l’austérité de sa vie.